On va tenter de te donner quelques conseils et astuces pour réussir tes photos de voyage. Et viens nous montrer les résultats !
Conseils pour réussir ses photos de voyage
On te le dit tout net, il ne te faut qu’une seule chose, du talent ! Voilà, c’est tout pour les conseils pour réussir ses photos de voyage… Rohhh, reste, on plaisante.
T’es pas parti ? Top, on va tenter de t’aider à les réussir tes photos de voyage.
Un peu de théorie, pour débuter
Oui, il va falloir en passer par un petit cours théorique. Certes, les appareils photos actuels sont déjà très bons en mode tout automatique, mais c’est encore mieux si tu peux gérer tout ou partie des paramètres manuellement. Tu pourras dire : c’est moi qui a tout fait avec mes petites mimines !
Isos, ouverture, vitesse d’obturation
On te voit déjà te dire : c’est quoi ces termes barbares ? On va tenter de démêler tout ça.
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Les Z’isos
En gros, c’est la sensibilité de ton appareil photo à la lumière. Ce sont des nombres du type « 100, 200, 400, 800, 1600 », que tu trouves sur ton appareil. Pour simplifier, plus le nombre est petit, moins le capteur de ton appareil sera sensible à la lumière, plus il faudra donc faire rentrer de lumière par l’objectif pour correctement exposer ta photo.
L’avantage, c’est que plus ce nombre est faible, moins tu auras ce qu’on appelle du « bruit » ou « grain » sur ta photo. Le bruit, c’est une sorte de fourmillement qui rend ta photo granuleuse, peu détaillée, peu lisible. A l’inverse, plus tu vas sélectionner un nombre élevé, plus tu pourras prendre des photos dans des conditions de lumières difficiles (pénombre, faible luminosité).
On te met un petit exemple. Tu vois qu’en agrandissant une partie de la photo, du grain/bruit apparaît (photo prise à 12800 isos).
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L’ouverture
C’est le terme qui correspond à la quantité de lumière qui va entrer dans ton appareil photo et atteindre le capteur. Cette ouverture est définie, sur ton appareil/objectif, par des nombres précédés de la lettre « f » (f2.8, f5.6, f11, etc). Cette fois si, plus le nombre est petit, plus la quantité de lumière qui va entrer dans ton appareil est grande, et inversement.
En général, chaque objectif a une ouverture de prédilection, qui sera son optimum pour garantir un bon piqué, une bonne définition de ta photo. En effet, et c’est surtout valable sur les zooms polyvalents, plus tu vas sélectionner un petit nombre, plus tu risques de voir apparaître des aberrations sur tes photos (les coins un peu flous, des déformations). Au contraire, un nombre très élevé n’est souvent utile que pour les poses longues (appareil posé sur un trépied) car cela laisse entrer peu de lumière.
Cependant, l’ouverture (donc un petit nombre) a un autre intérêt, que l’on appelle la profondeur de champs (ou bokeh, pour les pros). C’est ce qui te donne un arrière-plan flou, pour bien détacher un sujet. Idéal pour un beau portrait par exemple. Ou bien détacher une grosse bébête de son environnement !
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La vitesse d’obturation
C’est fois si, on va te parler de temps. Car oui, la vitesse d’obturation, c’est la durée pendant laquelle ton capteur va être exposé à la lumière. On parle de temps qui vont de très courts (du genre 1/20000 de seconde) à parfois, beaucoup plus longs (30 secondes, voir plus).
Le but ici, est de choisir la bonne durée en fonction de ce que tu recherches. Pour figer un animal en mouvement, tu vas plutôt choisir un temps court, alors que pour un coucher de soleil pris au trépied, tu vas choisir un temps plus long, de quelques secondes.
Photo prise au trépied pendant 7.5 secondes, donnant un effet « mousseux » à l’eau.
Photo prise au 1/680 seconde pour figer l’oiseau en vol.
Encore une fois, il y a un « mais ». Pour utiliser un temps d’exposition court, il faut avoir la possibilité de laisser entrer assez de lumière, en jouant sur les isos et l’ouverture. Au contraire, un temps long va nécessiter d’avoir un trépied afin que l’appareil ne tremble pas pendant la prise de vue, sinon, bonjour photo floue.
Les appareils modernes sont de mieux en mieux stabilisés, ce qui autorise des durées d’obturation de plus en plus longues, sans avoir recours à un trépied. En gros, ton appareil va compenser mécaniquement les micros mouvements qu’il enregistre, pour te sortir une photo nette.
Tu l’auras compris, il va falloir jouer entre ces 3 paramètres de base pour réussir tes photos de voyages… Si déjà, tu maîtrises ce trio infernal, tu es en bonne voie ;-).
La composition et le cadrage de ta photo
Ça y est, tu maîtrises ? Alors on passe à une étape moins technique et plus artistique. Car c’est bien beau de maîtriser, ton appareil photo mais ça ne suffit pas.
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La règle des 1/3
En effet, un autre paramètre fait son apparition : comment placer son sujet dans la photo. Tu peux prendre le parti de faire comme tu le sens, si artistiquement, ça se comprend… Et tu peux aussi, dans un 1er temps, appliquer la règle des 1/3. Tu imagines 2 lignes horizontales et 2 verticales qui vont diviser ton écran en parties égales.
A toi de placer les lignes de force de tes photos de voyage sur ces lignes. Genre l’horizon, une ligne de montagnes, etc… Ça donnera de la profondeur et de l’espace à ta photo.
Par exemple, place ton sujet principal sur le tiers droit ou gauche de la photo. On te met une illustration pour bien comprendre. D’ailleurs de nombreux appareils photos proposent d’afficher un calque pour t’aider à placer ton sujet, c’est hyper pratique.
D’ailleurs, petite astuce pour bien placer ton sujet, laisse de l’espace pour le regard. Si ton sujet regarde vers la droite, place le à gauche de la photo, et inversement. Ça participera à la lecture de ta photo.
Pour les paysages, c’est la notion de perspective qui est importante. Notamment les lignes de lecture. Tiens, encore une illustration pour comprendre.
Mets toi toujours à la place des personnes qui vont regarder ta photo et pose toi la question de savoir si elle est lisible… Là-encore, c’est l’expérience et les retours constructifs que tu auras qui t’aideront à progresser.
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Le cadrage
Ce terme désigne, cette fois-si, ce que tu décides d’inclure dans ta photo, ou non. L’astuce, c’est de bouger. Tu peux shooter une photo sous différents angles ou depuis différents points de vue, pour ensuite comparer et voir celle qui te convient le mieux.
Hé oui, difficile de bouger une montagne, n’est-ce pas ? Donc à toi d’être mobile. Construis ta photo comme une image, voir un tableau. Rapproche toi du sujet, ou, au contraire, éloigne-t’en.
Attention, on te décrit juste un cadre basique, rien ne t’empêche d’en sortir pour exprimer d’autres émotions. C’est ça aussi l’art, le processus créatif. Il n’y a pas de règles, juste des conseils qui peuvent t’aider.
On monte d’un cran dans la difficulté
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La balance des blancs
Non, c’est pas un truc de cuisinier pour réussir tes photos de voyage… C’est juste qu’il va falloir adapter la colorimétrie de ta photo en fonction de la lumière (artificielle, plein soleil, nuage, etc).
Désormais, les appareils récents font plutôt une bonne mesure de la lumière reçue et adapte ainsi les réglages automatiquement en fonction. Sinon, tu le fais toi même et tu vois l’impact que cela a sur les couleurs de ta photo. C’est très facile à corriger en post-production en tout cas. A gauche, c’est ok, les couleurs sont réalistes, à gauche, c’est ko, ça tire vers le bleu.
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L’exposition
La conséquence, en triturant les 3 paramètres de base, s’appelle l’exposition. En effet, il ne va pas falloir trop sur-exposée ta photo (elle sera très très claire), ou, au contraire, la sous-exposée (elle sera alors trop sombre). Ton appareil a un indicateur d’exposition. Quand il t’indiquera 0, tu as l’exposition idéale, en dessous, c’est sous-exposé, au dessus, sur-exposé.
A moins que, encore une fois, ce soit un parti pris artistique et assumé de ta part ;-).
Trucs et astuces pour débuter
Il existe des instants dans une journée où la lumière est particulièrement idéale pour prendre une photo : l’heure bleue et l’heure dorée.
- L’heure bleue correspond au moment qui précède le lever du soleil, et pendant le lever. Elle ne dure que 30/45mins et donne un ciel d’un bleu profond.
- L’heure Dorée correspond à l’instant avant le coucher du soleil et pendant. Elle dure entre 30 à 60 mins. C’est l’heure chouchou des photographes et te permettra de réussir des photos de voyage à coup sûr.
Pour déterminer ces heures, des tas de site existent, voir des appli pour smartphone (perso, on utilise magic hour).
Un exemple de coucher de soleil ici à Florence en Toscane, Italie (pour le lever, on est un peu flemmards alors on fait surtout des couchers de soleil 😉 ) :
Pour y aller doucement également dans ta progression, tu peux laisser l’appareil gérer automatiquement certains réglages, et te concentrer sur un élément que tu régleras manuellement.
- Shooter en priorité ouverture : tu laisses l’appareil gérer la vitesse et les isos, et tu te concentres sur l’ouverture. Comme ça, tu contrôles la profondeur de champs (tu sais, l’arrière plan plus ou moins flou). Quand tu maîtrises, tu peux commencer à mettre les autres paramètres en manuel.
- Shooter en priorité vitesse : cette fois si, c’est l’inverse. Tu laisses l’appareil gérer les isos et l’ouverture, et tu fixes une vitesse précise. C’est un bon mode quand tu veux shooter des objets/animaux en mouvement par exemple.
La post production
C’est ce qu’on appelle plus communément la retouche. Tu trouveras pas mal de tutoriels sur youtube pour t’entraîner par exemple, en fonction du logiciel de retouche que tu utilises. A toi de trouver ton propre style, ou bien de ne pas du tout retoucher tes photos, c’est toi qui voit ;-).
Et puis, il y a retouche et retouche, n’est-ce pas ? Ça peut aller d’un simple changement de la balance des blancs à carrément supprimer quelqu’un sur la photo ;-). Entre les 2, n’hésite pas à recadrer, jouer sur les contrastes, les couleurs, la saturation, etc.
Un petit conseil : shoote en RAW, le format brut de ton appareil si tu te lances dans de la retouche, c’est le fichier brut qui sort de ton capteur photo que tu pourras triturer à volonté.
Pour finir en beauté
Si tu veux en savoir plus sur notre matériel, sache que l’on t’a préparé des tests sur nos appareils photos, le XT10 et le XT2 de chez Fujifilm. Le meilleur moyen de réussir tes photos de voyage (avec les liens spécifiques vers les objectifs et boitiers que l’on utilise).
Et si tu as des questions sur comment réussir tes photos de voyage, n’hésite pas à poster une question en commentaire, on y répondra avec plaisir.
Super cet article, je suis justement entrain d’essayer de progresser niveau qualité photo. Jusqu’à maintenant j’y aller au feeling mais j’essaye désormais d’apprendre les vrais techniques. Merci !
Génial ce compte-rendu !! C’est bien présenté comme ça, facile à suivre si on veut le reproduire.
Je connais pas du tout cette partie , ça a l’air vraiment cool, chaque jour quelque chose de différent.
Merci pour ton message David 🙂
Bonjour
Je découvre votre blog, super sympa ! J’ai bien noté tous vos conseils pour la belle ville de Venise.
Pour immortaliser mes voyages, j’utilise un hybride, le Lumix GX80. Super maniable et photos au top, si vous cherchez quelque chose de moins encombrant je vous le conseille fortement !
Hello Juliette !
Merci pour ton message !
Nous on est amoureux de nos Fuji 🙂